14 mai 2014

Free Time : Grace de Monaco


En ouverture du Festival de Cannes, Olivier Dahan s'inspire d'un moment-clé de la vie de Grace Kelly pour un film très premier degré.
 

Date de sortie : 14 mai 2014
Réalisé par : Olivier Dahan
Titre original : Grace of Monaco







Synopsis
Lorsqu’elle épouse le Prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense star de cinéma, promise à une carrière extraordinaire. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood, pour incarner Marnie dans son prochain film. Mais c’est aussi le moment où la France menace d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la Princesse. Grace est déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consume encore ou devenir définitivement : Son Altesse Sérénissime, la Princesse Grace de Monaco.

C’est le biopic qu’on n’attendait pas. 

Ce «biopic», où Nicole Kidman tient le rôle-titre, était très attendu après que sa sortie a déjà été plusieurs fois reportée et que la famille princière a publiquement dénoncé ses «références historiques erronées et littéraires douteuses».

En privilégiant une période charnière du mariage de Grace et Rainier, l’année 1962, Olivier Dahan risque de surprendre les spectateurs qui espéraient une biographie en grandes pompes de l’icône du Rocher. A la place, nous retrouvons Grace de Monaco six ans après son mariage avec le prince Rainier. Lequel vaque à ses occupations très politiques pendant que l’ex-égérie d’Hitchcock élève Caroline et Albert… La visite du maître du suspense, qui suggère à l’actrice un retour à Hollywood, va l’obliger à faire des choix décisifs...



En se focalisant sur le dilemme qui agite son héroïne, le réalisateur français livre avant tout un portrait femme à la fois glamour et tragique, doublé d’une séduisante réflexion sur le métier d’actrice. Avec Nicole Kidman, Olivier Dahan pouvait difficilement viser plus juste : une star planétaire, au talent indéniable, dont le premier mariage a fait jaser… Le parallèle, inévitable et troublant, fait la force d’un film qui s’autorise quelques libertés, assumées, avec la réalité des faits.





Le récit intime d’un couple hors norme

Dans la peau du prince absent, Tim Roth trouve un contre-emploi savoureux, loin des rôles de bad boys qui l’ont fait connaître. Le reste du casting est en retrait de ces deux "monstres" même si une poignée de seconds rôles tirent leur épingle du jeu à l’image du vétéran Frank Langella dans la peau du confident de Grace, le frère Tucker, et de la comédienne espagnole Paz Vega, irrésistible en Maria Callas.

        Sans ruer dans les brancards, Grace de Monaco parvient à proposer un regard incisif sur l’histoire d’une famille dont la presse people a chroniqué les moindres faits et gestes jusqu’à l’excès. Derrière le vernis du Palais, l'apparat d’un couple et les sourires de circonstances, le réalisateur de La Môme parvient également à tisser le récit intime d’un couple hors norme, sans le banaliser ni lui ôter sa part de mystère. Ce qui le rend d’autant plus attachant.


Des mauvaises critiques injustifiées !

     
     Avant même sa sortie, "Grace de Monaco" a en effet été très critiqué par la famille princière qui a tenu à prendre ses distances avec ce projet. A cela s'ajoutait un vif conflit entre Olivier Dahan et son distributeur américain, Harvey Weinstein. Le réalisateur français avait ainsi confié en octobre dernier les nombreuses difficultés rencontrées lors du montage du film, à cause de la volonté du puissant producteur d'avoir le finalcut.

        Malgré (ou à cause de) ce tapage médiatique, "Grace de Monaco" a été très fraîchement accueilli par la presse ce matin avant sa présentation officielle au festival de Cannes. Le Parisien a ainsi évoqué aujourd'hui un "accueil glacial" et "des sifflets" lors de la projection presse. Une information confirmée par d'autres journalistes présents dans la salle.

         Nicole Kidman est épatante ! Elle est à la hauteur de l’icône qu’était et restera Grace Kelly.  
« Grace de Monaco » aurait pu n'être qu'une simple biographie plate et sans réelle profondeur. Cependant, l'une des grandes forces du film reste la manière dont Olivier Dahan a bâti son film. A mi-chemin entre le long-métrage biographique traditionnel et le film politique, Grace de Monaco tient son spectateur grâce à la mise en scène rythmée insufflée par son réalisateur. 

Les images et les plans s'enchaînent, chaque détail est mis en valeur pour un résultat visuel très agréable. A l'écran, les paysages monégasques ensoleillés contrastent avec l'obscurité et l'atmosphère lourde d'un immense château vide et au demeurant assez froid. Nicole Kidman et Tim Roth, sont chacun le symbole même d'une partie de l'histoire. Et le film va de l'un à l'autre, sans que le spectateur ne trouve la possibilité de s'ennuyer.



Live for what you love.
Let's Be Swagg.
L.

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